Le contenu des résumés non techniques (RNT) est rédigé à des fins de communication par les établissements d'expérimentation animale. Ces résumés sont donc soumis, au minimum, au biais de désirabilité sociale, qui peut avoir pour conséquence de mettre en avant de manière détaillée les bénéfices attendus et de limiter les détails et la description des contraintes imposées aux animaux. Par ailleurs, n'étant pas sourcées ni soumises à une relecture par les pairs, les affirmations contenues dans les RNT sur des sujets scientifiques n'ont aucune valeur de preuve, mais fournissent des indications sur le cadre théorique dans lequel les établissements travaillent.
NTS-FR-016067v1
Types de recherche
Recherche appliquée et Troubles nerveux
Mots-clés
maladie de parkinson, Médicaments, et neuroprotection
Souris : 900
Souffrances
▲ Sans réveil0
▲ Légères0
▲ Modérées0
▲ Sévères900
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)0
Réutilisation0
Devenir non indiqué900

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

La maladie de Parkinson, qui touche 200 000 personnes en France, est la deuxième maladie neurodégénérative la plus courante, provoquant des problèmes de coordination motrice, de rigidité musculaire, de tremblements et de lenteur des mouvements. Le manque de médicaments efficaces contre cette maladie représente un défi majeur pour la santé. Notre modèle animal, basé sur l’injection de 6-hydroxydopamine (6-OHDA) dans la substance noire de souris de 3 mois, vise à reproduire la neurodégénérescence associée à la maladie de Parkinson, qui est liée à l’âge. Ce projet a pour objectif de déterminer le potentiel neuroprotecteur de divers candidats-médicaments dans ce modèle murin, s’inscrivant ainsi dans les projets de développement précliniques de nos partenaires.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

Le projet s’intègre dans la phase préclinique du développement de candidats médicaments pour cette maladie incurable. En cas de résultats positifs, le développement du ou des candidats médicaments pourra se poursuivre.

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

Tous les animaux de ce projet subiront une opération spécifique : une chirurgie stéréotaxique, qui dure environ 45 minutes, sous anesthésie générale et avec des médicaments pour gérer la douleur. Leur état de santé sera surveillé pendant cinq jours après l’opération pour repérer tout effet indésirable ou signe de souffrance. Le traitement inclut des soins réguliers (au maximum deux fois par jour, durant 30 secondes au plus) administrés soit par gavage, soit par des injections sous la peau, dans le nez, ou dans le ventre. Les capacités motrices des animaux seront testées à travers trois tests différents, chacun durant une minute et espacés de 10 minutes, pour évaluer leur coordination. Ces tests ne prendront pas plus de cinq minutes par jour. Enfin, les animaux subiront une prise de sang au niveau du cœur sous anesthésie profonde.

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

Les animaux subiront une chirurgie stéréotaxique sous anesthésie, qui peut causer des douleurs après l’opération. Les traitements quotidiens des souris (maximum deux fois par jour pendant cinq semaines) par gavage, ou par injections sous la peau, dans le nez ou dans le ventre, peuvent provoquer du stress, surtout au début. Les tests de motricité peuvent également être stressants car ils nécessitent de placer les souris dans des environnements nouveaux pour elles. Ces différents aspects (la douleur potentielle après l’opération, le stress causé par les traitements quotidiens et les tests de motricité) expliquent pourquoi la procédure est classée comme « sévère ».

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

Tous les animaux seront mis à mort afin de collecter des tissus pour des échantillons biologiques au plus tard 5 semaines après la chirurgie

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

3R / Remplacement :

Les processus pathophysiologiques de cette pathologie impliquent l’interaction de plusieurs types cellulaires (neurones et cellules gliales) dans différentes structures cérébrales (striatum, substance noire). Ce degré de complexité ne peut être atteint qu’avec un modèle animal.

2. Réduction

3R / Réduction :

Le nombre de souris (n par groupe) a été optimisé pour assurer l’obtention de résultats statistiquement significatifs. Ceci permet donc de réduire le nombre d’animaux nécessaire et d’optimiser l’utilisation de chaque souris. La motricité fine des souris sera évaluée, des études publiées dans la littérature scientifique suggèrent qu’un nombre de 12 souris par groupe est nécessaire pour obtenir des résultats statistiquement significatifs (puissance: 80%, seuil de significativité à 5%). Ainsi, pour ce projet, nous travaillerons avec n=12 souris par groupe pour détecter d’éventuels effets significatifs de candidats médicaments dans modèle animal de la maladie de Parkinson.

3. Raffinement

3R / Raffinement :

Le raffinement sera basé sur : (i) la présence d’objets d’enrichissement (papiers pour nids, tunnel en carton), (ii) des approches d’analgésies avant, pendant et après l’opération, (iii) et le contrôle strict des besoins physiologiques des animaux (température corporelle) pendant et après l’opération (pour assurer un rétablissement rapide). Les animaux seront hébergés par deux au minimum (5 au maximum), en cages ventilées, avec accès ad libitum à l’eau et à la nourriture. La souffrance des animaux sera limitée au maximum grâce à la recherche quotidienne de signes indicateurs de souffrances. Le projet a défini des points limites. Si un de ces points limites est atteint, le responsable de l’étude sera informé et l’animal sera mis à mort. Si des signes de souffrances sont détectés, le responsable de l’étude sera informé, et un analgésique sera administré. Dans le cas où le traitement analgésique se révèlerait être inefficace, l’animal sera mis à mort. Si un point limite est atteint, durant l’étude, les souris seront euthanasiées en utilisant les méthodes d’euthanasie autorisées. La méthode utilisée est l’euthanasie par surdose d’isoflurane, suivie par une dislocation cervicale.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

La souris possède un système cérébral complexe, qui présente des similitudes avec le système nerveux humain. D’après la littérature et l’expérience du personnel du laboratoire, ce modèle d’étude est reproductible et pertinent pour l’étude de la maladie de Parkinson. La souris est donc un modèle approprié permettant la mise en place de protocoles expérimentaux courts, efficaces, simples et reproductibles. Nous avons le matériel chirurgical et les équipements dédiés aux études impliquant des souris. Nous utiliserons des animaux âgés de3 mois. Ce stade de développement chez la souris est approprié pour observer un processus de mort cellulaire.